Thérapie du couple en pratique passionnément, podcast « Copl on the road »

Quel est ton métier ?

Plus qu’un métier, c’est d’abord une passion : rencontrer les couples pour les aider à traverser les difficultés, d’une simple difficulté à de grosses crises. C’est un métier-passion particulier dans le sens où je pratique la thérapie Du couple, je mets le focus sur deux personnes plus le couple en tant que tel. C’est passionnant, complexe et très efficace.

Et une autre raison pour laquelle le couple me passionne aussi autant, en remettant cela dans un contexte sociétal, ce monde avec beaucoup d’insécurité, de choses difficiles à vivre, c’est que je suis persuadée que le couple c’est la plus petite société dans laquelle on peut trouver de la sécurité et du bonheur. Je peux aussi alors aider à mon échelle, aider les couples à rayonner au niveau de leur famille, et aussi de la société au sens large.

C’est donc une passion pour moi sur différents plans, c’est une raison d’être plus qu’un métier.

C’est un métier aussi : il est important d’avoir les connaissances, les compétences, de continuer à se former, etc…

 

Comment je peux savoir si je suis devant un bon thérapeute de couple ?

Avant de savoir si on est devant un bon thérapeute de couple, on choisit un thérapeute de couple. Je conseille toujours de s’informer, qui sont les différentes personnes qu’on me conseille ou que je trouve sur le net.

Il y a plusieurs styles de thérapeutes.

Souvent les thérapeutes dit de couple, ce sont des thérapeutes individuels qui reçoivent des couples sans formation spécifique. Il y a des thérapeutes qui ont suivi une formation en thérapie de couple et qui ont de temps en temps un couple . Et puis il y a les thérapeutes comme moi qui font une spécialisation de l’accompagnement des couples. Là aussi, il y a différents types de spécialistes. Il faut donc se renseigner en terme de formation, de méthode utilisée, de durée de thérapie  (…)  

 

 

Qu’est ce que tu préconise comme durée ? Est-ce que le thérapeute doit nous la donner d’avance ?

Il n’y a pas de réponse type.  Cela va dépendre de la difficulté du couple et aussi de la manière dont il s’engage dans le travail. Je donne aussi des tâches soit de réflexion soit des tâches concrètes à réaliser entre les séances. Plus les gens sont actifs entre les séances, plus la thérapie va être courte.

Les couples viennent minimum 3-4 fois, avec un maximum de 12-15 fois,… Les thérapies que je propose ne sont pas sur la durée en terme de processus thérapeutique mais on vise bien la durée en terme d’autonomisation. Les gens deviennent autonomes. Pour moi, une thérapie de couple est réussie quand le couple est capable de gérer lui-même ses prochaines difficultés. Quand les partenaires ont appris à se connaitre en tant que personne, à connaitre l’autre, leur couple, comment ils fonctionnent ensemble et comment mieux fonctionner quand çà grippe et pour ne plus que çà arrive…

 

Et pour revenir à ta question : Comment savoir si je suis devant un bon thérapeute?

Je conseille toujours d’aller rencontrer le thérapeute. C’est vraiment une question de contact, il faut se sentir bien, à l’aise, se sentir en confiance, que les deux partenaires  se sentent à l’aise et en confiance, pour cela c’est important de se rencontrer une première fois avant de se décider. Cette première fois permet aussi de voir comment le thérapeute comprend votre couple. Généralement, à la première séance, je donne une piste : voilà comment je perçois votre couple et ce qui me semble être le problème, comment on pourrait travailler.

 

Donc avant la rencontre, bien se renseigner et quand on y est, voir comment on se sent, si on est en confiance et si déjà on en retire quelque chose. Si on va chez le thérapeute et qu’on a l’impression d’avoir papoté comme avec des copines… L’idéal est de ressortir à la première séance avec des informations, des pistes…

 

Est-ce qu’il y a une condition principale pour que ces séances donnent des résultats ?  

Pour que la thérapie de couple soit efficace, il faut d’abord clarifier les choses : est ce que les gens veulent rester ensemble ou se séparer.

Après pour entrer dans un processus thérapeutique, il faut que les gens aient envie d’être ensemble ou au moins envie d’avoir envie, puisque souvent quand on est en crise l’un des deux ne sait plus trop, c’est bien normal… Mais la question est est-ce que les deux ont envie d’avoir envie encore de ce couple. Puis est ce qu’ils ont envie de mettre le couple au travail, ne pas être passif.

Il faut aussi une capacité, le désir de se remettre en question

Pas de faute, pas de coupable, pas quelqu’un qui a tort et l’autre raison, tout le monde à 100% raison. Si le jeu est de savoir qui gagne et qui perd, on n’a pas besoin d’aller chez un thérapeute, les gens savent très bien jouer à çà, à essayer de convaincre, c’est pas çà l’idée en thérapie.

On a tous raison dans notre perception de ce qui se passe, la question est qu’est-ce qu’on fait ensemble pour le couple. Ce qui est important c’est le souhait d’être ensemble, de faire quelque chose ensemble et de se mettre au travail.

 

Si on est au bord du gouffre, qu’on a l’impression d’avoir tout essayé , est-ce qu’on peut encore se faire aider ?

Quand on met dit on a tout essayé, je demande toujours avez-vous essayé la thérapie du couple ? Parce que vraiment quand on est au bord du gouffre, il y a quelque chose qu’il faut absolument encore tenter si on souhaite rester ensemble ou si on se pose la question, c’est la thérapie du couple.

Si on a décidé de se séparer ou si un des deux à pris la décision de se séparer,  c’est pas la peine   mais si on se demande si on reste ensemble ou pas, je pose toujours la question: avez-vous essayé la thérapie du couple ? Et si oui  et que çà n’a rien donné, laquelle, quel style de thérapie ?

Moi je pratique la thérapie Du couple, c’est différent des autres thérapie de couple.

Le plus souvent, les couples arrivent dans des situations difficiles, on ne dort plus ensemble, il y a tromperie, ras le bol,  de l’agressivité verbale, …  et c’est encore possible de s’en sortir !

Même à ce stade au bord du gouffre, évidemment qu’on peut faire quelque chose, si les personnes sont venues, c’est qu’il y a encore l’élan, une volonté de s’en sortir et c’est tout à fait possible. A partir du moment où on décide de se mettre au travail, tout est possible, il y a encore de l’espoir.

 

Est-ce que tu demande si les deux veulent rester ensemble ?

Je demande toujours en première séance : est ce que vous avez déjà décidé si vous voulez rester ensemble ou vous séparer ? Si un des deux dit je ne sais pas, je propose de travailler cette question là.

Il faut prendre une décision pour entamer un travail thérapeutique, pour travailler ensemble. 

On ne  sait quelle va être la finalité, il se peut qu’à terme les gens arrivent à se séparer mais alors sereinement et cà çà peut être aussi l’effet d’une thérapie de couple réussie.

Je ne mets pas le focus sur il faut rester ensemble, je les aide à réfléchir, à prendre leur décision, à se mettre au travail et après çà dépend d’eux.  Généralement les gens restent ensemble,  parfois non, mais c’est très rare car quand on a vraiment réussi à comprendre comment on fonctionne, à comprendre l’autre, à mettre en place des fonctionnements différents, on se sent tellement mieux que la question de la séparation ne se pose même pas.

 

 

Tu dis parfois d’arrêter la thérapie ?

Oui c’est ma responsabilité, si je me dis que çà ne sert à rien, si l’un ou l’autre n’est pas dans le bon esprit, je suis très franche et directe aussi dans ma manière de travailler ; il faut que je sente que le couple existe, avec des failles, des difficultés mais qu’il existe. Si vraiment un des deux n’est pas ok et si le couple ne re-nait pas, ne prend pas forme,…

Il y a deux conditions claires où j’arrête ou n’entame même pas une thérapie.

S’il y a violence ou risque de violence , un partenaire qui a très peur que ce qui est  dit en thérapie peut se retourner contre lui (…) par exemple … alors je mets un terme.

Et si il y a des procédures en cours (…) c’est pas possible, je ne peux pas prendre le risque que çà puisse nuire à l’un ou l’autre.  

 

 

Quelle est ta touche personnelle concernant les thérapies individuelles ?

Je reçois en individuel, mais si les personnes me parlent de problème de couple que ce soit lors de la prise de rendez-vous ou pendant la séance, je conseille toujours de venir en couple.

Parler sur l’autre en son absence c’est moins efficace que parler avec l’autre en sa présence !

Quand le partenaire ne vient pas, on  peut travailler en individuel la connaissance de soi, comment on se comporte dans sa relation, etc…

La particularité de ma pratique en individuel, c’est que j’ai énormément de connaissances, un esprit très pragmatique de part mes formations et ma personnalité à la base. Je pratique la thérapie relationnelle, la thérapie énergétique, j’ai plein de casquettes en thérapie individuelle mais j’insiste si c’est une difficulté de couple : thérapie de couple !

Et quand on propose d’une certaine manière au partenaire de venir en thérapie de couple, c’est très rare quelqu’un qui dit non je n’y vais pas.

C’est généralement oui quand il s’agit d’aider chacun des partenaires, le couple, mais aussi la famille, les enfants etc…

 

Merci